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Thierry Ploujoux et Jean Pierre Yvars :

Jean-Pierre Yvars, né en 1947 en Algérie, est un artiste aux multiples facettes, peintre et homme de théâtre. Très éclectique, il explore des thèmes variés : les clowns, le théâtre, la femme, le Sud, l’Andalousie, mais aussi les rêves, l’imaginaire et l’improvisation.
Homme de scène depuis plus de trente ans, il a fondé avec des amis le Théâtre des Margandiers (1979–2018), été permanent des Spectacles de la Vallée du Rhône et co-créé avec Christian Trézin les Rencontres Théâtrales de Grignan, devenues les « Fêtes Nocturnes ».
On l’a vu sur scène dans Petits Boulots pour Vieux Clowns et à l’écran aux côtés de Victor Lanoux dans Louis la Brocante. Il joue aussi dans Elles et moi de Bernard Stora, où il incarne le maire du Pouzin, et dans La Valise en carton de Michel Wyn.
En parallèle, Jean-Pierre Yvars mène un parcours de plasticien (peinture, sculpture) dans un univers proche de l’art brut et des influences aborigènes. Avec deux amies, il invente même un concept artistique : le fantômisme. Inspiré par Henri Michaux, il cherche à « portraiturer l’intérieur plutôt que l’extérieur ». Son œuvre, pour lui, se distingue du théâtre par la trace qu’elle laisse, là où la scène demeure éphémère.

Thierry Ploujoux, connu sous le nom de THYUS, puise dans son parcours technique une sensibilité singulière pour l’univers industriel. Ses œuvres explorent la dualité de ces réalisations humaines : d’un côté, l’ingéniosité, la complexité et l’utilité sociale des usines ; de l’autre, leurs impacts négatifs sur l’environnement, les territoires et les personnes.
Fasciné par la force esthétique de ces architectures rationnelles, il met en lumière leurs volumes, leurs couleurs et leur évolution dans le temps. À travers ses toiles, il recherche la poésie qui naît de cette histoire industrielle, introduisant des couleurs parfois éloignées du réel pour susciter émotion et réflexion.

Pour l’exposition en salle des mariages à la mairie de Bourg-lès-Valence, il présente deux grands axes :

• MARINES (2025) : inspirées des chantiers navals de Marseille, ces œuvres captent les moments où les navires sont remis à neuf, leurs coques retrouvant couleurs et éclat pour affronter la mer.
• INDUSTRIES (2024 et avant) : un panorama varié des mondes industriels — carrières de Bourg-lès-Valence, usines métallurgiques de Gardanne et leurs poussières colorées, tours de refroidissement roumaines, complexes chimiques thaïlandais, open spaces déshumanisés, baignades à l’étang de Berre… Autant de lieux où se croisent prouesses techniques, fragilités humaines et enjeux environnementaux.

Engagé et sensible, THYUS rappelle enfin que le réchauffement climatique, désormais observable par tous, accentue catastrophes et bouleversements, tandis que les réponses tardent encore à émerger.